1. |
Un autre jour
01:33
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// UN AUTRE JOUR
Dansons sur les cendres chaudes
Dansons dans le vent d’hiver
Sous les bombes et pour attendrir
Un autre jour
Dansons pour ne pas laisser
Une place à la magie noire
Dansons pour l’éternité
Dansons pour le souvenir
Du premier saumon dans le cours
De la rivière
Dansons pour ne pas laisser
Une chance à la magie noire
© tous droits réservés
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2. |
Inouïe
05:36
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// INOUÏE
La première à briller
Sous le voile horizon
C’est l’étoile qu’il faudra suivre
Cet empilement de pierres
Pour marquer le passage
Au milieu du désert
On perçoit des signes
On en distingue
On est au cœur d’une sensation
Inouïe
On ouvrira le ventre
Des animaux sacrés
Pour interroger l’avenir
Le mot que tu viens de dire
Et tout ce mouvement
Dans une seule et même combinaison
On perçoit des signes
On en distingue
On est au cœur d’une sensation
Inouïe
Le mot que tu viens de dire
Et tout ce mouvement
Serait-ce alors autour de nous
Le grand frémissement
Qui vibre au cœur des particules invisibles
Cette scène encore
Figée toute entière
Et qui remonte des profondeurs
En pleine lumière
J’ai comme une impression
Oui de l’avoir déjà vécue
Déjà vécue...
© tous droits réservés
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3. |
ce qui demeure
06:01
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// CE QUI DEMEURE
Sommes-nous la tempête
Dans l’œil agité
Du verre d’eau
L’encolure libre
Au grand carrousel
Des chevaux
Sommes-nous l’arrogance
La superbe insolence
Du petit
Chien qui gronde sous l’orage
Caillou qui roule dans
L’éboulis
Sommes-nous
L’algue verte dans le puits
Sommes-nous le vertige
Du ciel sur sa tige
De verre
Le fils de l’Homme
Abandonné des Dieux
En Enfer
Sommes-nous l’origine
Du monde la maison
Des esprits
La veilleuse rouge
Dans la chambre noire
De l’oubli
Sommes-nous
Le pollen ou le fruit
A l’ombre des arbres
Nous faisons l’amour
Je ravale mes larmes
Tu cueilles le jour
Ce qui demeure encore
Demeure encore en nous
Ce qui demeure encore
Demeure encore en nous
© tous droits réservés
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4. |
méjean
04:29
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// MÉJEAN
Entre ciel et terre
L’appel du désert
Court le long des câbles électriques
Domaine des Dieux
De glace et de feu
Du silence
On n’entend que ça
Au bord du vide
Restons debout
Le précipice est devant nous
Une gorge offerte
Et brûlante
Prenons racine
Sous le vent
A l’abri du Causse Méjean
Un loup dans la peau
Les crocs de Django
Cet amour de chien qui déconne
La ronde de nuit
C’est plus fort que lui
Et dans ses pupilles
Brillent les étoiles
Au bord du vide
Restons debout
Le précipice est devant nous
Une gorge ouverte
Et brûlante
Prenons racine
Sous le vent
A l’abri du Causse Méjean
A l’abri du Causse Méjean
© tous droits réservés
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5. |
laissons venir
05:11
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// LAISSONS VENIR
Laissons venir
Ce qui doit venir
Le jour d’après
Et le jour suivant
Laissons-nous faire
Laissons-nous porter
Dans le courant
Laissons venir
Ce qui veut tenir
Sous le tissu
Dans l’argile fraîche
Ton beau visage
Mouillé de larmes
Et qui sourit
Laissons venir
Ce qui nous reviendra
Le feu sacré
Laissons-le là
Nous ressaisir
Et se répandre encore
Dans l’incendie
Laissons venir
Laissons aller
Laissons-nous croire
Que nous saurons passer
Sur l’autre rive
De l’autre côté
Laissons venir
Laissons venir
Laissons aller
Laissons-nous faire
Laissons-nous porter
Laissons venir
© tous droits réservés
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6. |
murnau
04:33
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// MURNAU
C’est la maison
Des Russes dit-on
Là-haut
Dans le village de Murnau
Gabriele et Vassily
Ont fait leur nid
Dans le creux du jardin
Peintures sur verre
Peintures de guerre
Un ordre nouveau
Dégénère à Berlin
Demain sera
Un autre jour
Galop de feu
Sous le Cavalier Bleu
© tous droits réservés
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7. |
tout le poids
03:45
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// TOUT LE POIDS
J’aurai marqué mon territoire
N’en aurai jamais fait le tour
Je n’aurai rien vu du Harar
Pas plus que l’éléphant de Tours
J’aurai brouillé des yeux les cartes
Et regretté tous mes remords
J’aurai mis dans l’ombre à la place
Tout le poids de mon corps
J’aurai recherché la lumière
Oui j’aurai repoussé l’obscur
J’aurai bâti pierre après pierre
Autour un invisible mur
Et j’aurai chanté tout l’été
Nu comme un ver dans l’herbe tendre
J’aurai pesé de tout mon cœur
Tout le poids de mon corps
J’aurai traversé le miroir
La nuit sous le crêpe des rêves
J’aurai cru ce que l’homme a cru voir
A midi quand le jour s’achève
J’aurai menti pour tout te dire
Planté mes dents dans le décor
J’aurai jeté dans le mirage
Tout le poids de mon corps
J’aurai pris tes jambes à mon cou
J’aurai bu mordu dans la chair
Je t’aurai suivie jusqu’au bout
Sans jamais regarder en arrière
J’aurai laissé couler en toi
Cet antidote de la mort
Et j’aurai senti là venir sur moi
Tout le poids de ton corps
Oui j’aurai senti là venir sur moi
Tout le poids de ton corps
© tous droits réservés
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8. |
l'homme qui chante
05:10
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// L’HOMME QUI CHANTE
L’homme qui chante
Veille encore toutes les nuits
Veille encore au pied du lit
Guette le jour
L’homme qui chante
Se souvient de la maison
Se souvient des horizons
De son enfance
Bird on the wire
Tout est lent dans le courant
Tout est lent si lancinant
Au mouvement des astres
Bird on the wire
Nageons nus dans l’océan
Nageons nus dans l’ossement
Des derniers bancs de sable
L’homme qui chante
N’est peut-être pas venu
Mais n’est peut-être pas perdu
Gardons sa place chaude et libre
L’homme qui chante
Neige en silence cigale
Au-dessus de Montréal
Petite voix de givre
Bird on the wire
Tout est lent dans le courant
Tout est lent si lancinant
Au mouvement des astres
Bird on the wire
Nageons nus dans l’océan
Nageons nus dans l’ossement
Des derniers bancs de sable
Bird on the wire
Nageons nus
© tous droits réservés
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9. |
hawelka café
06:43
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// HAWELKA CAFÉ
Les plus aventureux d’entre nous sont entrés dans la ville
A Vienne un soir
En écartant le rideau
Du siècle finissant
La rue cahotait comme un fiacre vide
Dans l’attente d’un jour nouveau
Ils sont venus
Le ventre affamé de lumières
Grignotant la noirceur des murs
Tagueurs d’étoiles
Souffleurs d’or à la paille de verre
Avec un trait dans la figure
Ein kleiner schwarzer mocca bitte Madame Hawelka
Ein kleiner schwarzer mocca bitte Madame Hawelka
Madame Hawelka
Au café, le journal couvait
Des cocottes papier sous l’aile
On parlait de la « Sécession »
Gustav, Egon, Oskar
Traversaient des toiles nouvelles
Sigmund canapait dans le tourbillon
Arthur sur le Graben
Franchissait à pieds nus le mirage
Et poursuivait sa route blanche
L’époque alors changeait de cours et de visage
Vienne aux Modernes
Tirait le siècle nouveau par la manche
Ein kleiner schwarzer mocca bitte Madame Hawelka
Ein kleiner schwarzer mocca bitte Madame Hawelka
Madame Hawelka
© tous droits réservés
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10. |
aurore
02:59
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// AURORE
On se souvient de peu
De presque rien
Des blessures de l’enfance
Et de ce train
Où dans l’or de l’aurore
On s’était dit
Voici le premier jour
De ma vie
C’était encore l’été
De septembre
J’avais fermé la porte
De la chambre
Et brûlé dans le jardin
Tous mes carnets secrets
Sait-on toujours vraiment
Ce que l’on fait
Le saut dans l’inconnu
Sur les contours
Voilà soudain qu’on y voit
Comme en plein jour
Le reflet dans la vitre
C’est là sur mon visage
Que palpitent les lumières
Des paysages
La route est là devant
On ne sait pas
Qu’elle sera longue encore
Mais qui saurait ça
Dans l’éblouissement
Le souffle court
On veut le corps des filles
Et de l’amour
On se souvient de tout
De tout ou rien
Des blessures de l’enfance
De ce matin
Où dans l’heure de l’aurore
On se redit
Et si c’était le dernier jour
De ma vie
© tous droits réservés
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11. |
durness
02:52
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// DURNESS
Pas même un mot
Qui ne tiendrait
Dressé debout contre le vent
Peigne soyeux
Sous l’onde blonde
De l’abondante chevelure
De l’or au nord
De Faraid Head
Sur les pas de John
A Durness
De l’or au nord
Go to the West
Sur les pas de John
A Durness
L’ange du soir
Fauve herbivore
Plonge dans les eaux noires
Du loch
John est petit
Et Jésus Christ
Est toujours
Plus célèbre que lui
De l’or au nord
De Faraid Head
Sur les pas de John
A Durness
De l’or au nord
Go to the West
Sur les pas de John
A Durness
De l’or au nord
De l’or au nord
© tous droits réservés
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12. |
dans le cercle
03:02
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// DANS LE CERCLE
En laissant courir la rumeur
Du tumulte derrière nous
Nous gardons l’allure
En longeant le mur des jours
Plus question de compter
Sur autre chose que sur nous
La coupe déborde
De fruits mûrs à mordre
A pleines dents
Dans le cercle magique
A cœur et toujours à découvert
Resterons-nous tranquilles
Sous la langue agile du feu
Et pour le temps qui nous reste
Profitons bien de celui qui nous donne
La peur et le plaisir
D’avancer
Dans la nuit blanche
© tous droits réservés
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Jean Louis Bergère Angers, France
JL Bergère est un artiste ovni dans le paysage musical français. D'albums en publications littéraires, il continue à dépeindre les nuances de l'âme, les sentiments diffus, les paysages intérieurs. Entre climats ambiants électriques et acoustiques, ce songwriter angevin à l'écriture lumineuse, à la voix chaude et touchante développe avec une extrême sensibilité un univers aussi fragile que puissant ... more
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