1. |
jour sans fin
05:31
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Jour sans fin
C’est un jour sans fin
Ce dimanche
Les enfants se baignent au lac
Je les vois déjà
Comme ils vivront
Après nous
Ici
Compte sur tes doigts
Et retiens
Les pas les nuits et les lunes
Nous n’aurons je crois
Pas le temps
D’y revenir
Au cœur de l’arbre de vie
Ecarte bien
Les branches au-dessus du vide
Y sens-tu toujours
Passer
Au travers
Ce souffle d’air
C’est un jour sans fin
Ce dimanche
Les enfants se baignent au lac
Je les vois déjà
Comme ils vivront
Après nous
© tous droits réservés
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2. |
long courrier
05:00
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Long Courrier
J’ai laissé sous la neige
Un bouquet de mots
Florilège
Que tu liras
Si le temps
Va au redoux
Un carnet à spirale
Sur le bord
A la verticale
Des terres des hommes
Des lichens
Et des loups
Mais sur la Cordillère des Andes
Des avions de courrier descendent
C’est l’aéropostale
Qui rejoint le Pérou
Et seul au quai des brumes
J’ai retrouvé d’un trait
De plume
Ton visage
Et ta voix glissée
En dessous
Mais sur la Cordillère des Andes
Des avions de courrier descendent
C’est l’aéropostale
Qui rejoint le Pérou
© tous droits réservés
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3. |
atlantic drive
05:06
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Atlantic Drive
Au beau milieu sur le côté
En éclaireur attentionné
Sous la découpe du pointillé
Rien ne nous dit par où aller
Rien ne nous dit par où passer
Oh non nous ne savons pas nous égarer
Goudron de terre chemin pavé
A dos de mule sabots ferrés
Au creux du sentier des douaniers
Rien qu’on ne puisse dissimuler
Rien qu’on ne sache mieux deviner
L’appel du large et la source dans le fossé
Sous l’œil du volcan
Le ciel s’enflamme et se répand
Mais ce soir nous suivons de près
La marée des lumières
Sur la route côtière de l’Atlantic Drive
Dans l’angle mort et décalé
Le dragon dévore sur la jetée
La rade blanche et protégée
Rien que la nuit par l’escalier
Qui redescend et vient mouiller
La voile noire du phare des trépassés
Sous l’œil du volcan
Le ciel s’enflamme et se répand
Mais ce soir nous suivons de près
La marée des lumières
Sur la route côtière de l’Atlantic Drive…
© tous droits réservés
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4. |
les roches brunes
03:20
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Les Roches Brunes
Le monde serait-il
Aussi vaste si
Nous n’allions pas à sa rencontre
Quand sur les villas
De Dinard assoupies
Le vent tourne et l’orage gronde
Aux bains de mer
Mademoiselle s’ennuie
Le long du chemin de ronde
Elle tue le temps
A dépenser la nuit
Au casino des secondes
Le monde serait-il
Aussi vaste si…
© tous droits réservés
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5. |
demain de nuits de jours
06:28
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Demain de nuits de jours
Quelques tonnes de pierre
Suspendues dans les fibres
D’une ville toute entière
Qui tient en équilibre
Et dans l’angle au-dessous
Cette fissure naissante
Mes pensées minérales
Et tes lèvres troublantes
Nous avons demandé
Une table au soleil
De la place au-dessus
Mon théâtre sommeille
L’hiver est en retard
J’aime toutes les saisons
Suis-je vraiment pour toi
Le meilleur compagnon
De nuits de jours
De nuits de jours combien
Nous en reste-il encore
Demain
Oh mon amour
La pâleur n’attend pas
Le nombre des années
Je remonte le drap
Tes fesses sont glacées
Et ton cœur dans la flamme
Je fais très attention
Je regarde frémir
La danseuse au plafond
Dans le delta du fleuve
On avance à mesure
Que le lit s’élargit
Quand la mer s’aventure
Une coque de noix
Dans la grande marée
C’est toujours avec toi
Que je veux traverser
De nuits de jours
De nuits de jours combien
Nous en reste-il encore
Demain
Oh mon amour
Nous en reste-il encore…
© tous droits réservés
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6. |
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Rien ne nous sera épargné
Rien ne nous sera donc épargné
La glace dans le sang la voile déchirée
Rien ici non plus que nous méritions
La lumière du jour l’ange et le démon
Je sais tout ça tu ne m’apprends rien
Je vis seul chez moi avec l’assassin
On se dévisage les yeux dans les yeux
Et c’est entre nous comme un petit jeu
Mais que veux-tu faire as-tu une idée
Personne à ce jour n’a pu s’échapper
D’ailleurs nous ne sommes pas derrière les grilles
Alors ne crains rien tu peux dormir tranquille
Parle moi plutôt des siècles à venir
De la mort qui ment comme tu respires
De la neige fraîche tombée dans la nuit
De celle qui t’aime du beau temps de la pluie
Rien ne nous sera donc épargné
Le couloir d’avalanche la peau délavée
Arriveras-tu par le premier train
Je veux toujours croire en demain matin
On tente le feu sur une étincelle
Et la plante meurt à cause du gel
Mais tu sais tout ça je ne t’apprends rien
Viens passons à table j’ai soif et j’ai faim
Parle moi de toi des siècles à venir
De la mort qui ment comme tu respires
De la neige fraîche tombée dans la nuit
De celle qui t’aime du beau temps de la pluie
© tous droits réservés
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7. |
tout ce qui nous protège
05:02
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Tout ce qui nous protège
C’est peut-être dans l’ombre
Bien moins qu’on ne pense
Tout au fond de l’abri
Sur du papier de soie
L’épaisseur du silence
Et la force d’inertie
D’une balle invisible
Sous le cœur qui traverse
Mais qu’on soit l’œil ou la cible
Ca dépend de la vitesse
Sur le canal ouvert
Je me tais et j’écoute
Je reste sur mes gardes
Le petit animal
Qui grignote dans la soute
Est un grand prédateur
Sur la trace invisible
D’une odeur de jeunesse
Mais qu’on soit l’œil ou la cible
Ca dépend de la vitesse
Tout c’qui nous
Oui tout c’qui nous protège
Sous l’œil bienveillant de la vierge
Mais si c’est tout c’qui nous
Oui tout c’qui nous protège
Mieux vaut être prudent
C’est peut-être dans l’ombre
Tout au plus de la chance
Dans l’instinct de survie
Le feu qui couve encore
De l’amour à revendre
Ton étoile dans la nuit
Sur le fil invisible
Du destin qui traverse
Mais qu’on soit l’œil ou la cible
Ca dépend de la vitesse
Sur le fil invisible
Du destin qui traverse
Mais qu’on soit l’œil ou la cible
Ca dépend de la vitesse
Tout c’qui nous
Oui tout c’qui nous protège
© tous droits réservés
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8. |
à l'envers le monde
04:15
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A l’envers le monde
J’ai perdu le fil et mon araignée
Dans la toile vide au fond du panier
Mon panier de crabes et de crustacés
A l’envers le monde tout est mélangé
J’ai perdu le fil le fil coloré
Un cerveau de laine tout détricoté
Mes joies et mes peines et les jours passés
A l’envers le monde tout est dispersé
J’ai perdu le fil d’ Ariane coupé
Est-ce encore solide si je pose le pied
Du sable liquide entre les pavés
A l’envers le monde le ciel est troué
J’ai perdu le fil et sur le côté
C’est presque tranquille parfois agité
Sur la nuit d’hier non tu n’es pas passé
A l’envers le monde sans avoir été.
© tous droits réservés
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9. |
dans mes bras
04:46
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Dans mes bras
Je n’ai pas vu passer le temps
Je n’ai pas vu tomber l’épaule
Pas vu venir sur la saison
La voile gonflée des moussons
Je n’ai pas appris la leçon
Je n’ai pas retenu mes larmes
Et j’ai marché croyant parfois
Que la route n’en finirait pas
Je n’ai pas vu le vent tourner
Je n’ai pas senti la menace
Je me penchais pour écouter
Le battement sourd de son cœur
Je tenais serré sa main dans la mienne
Et j’épongeais son front brûlant
Je n’ai pas ménagé ma peine
Mais j’aurais vu mourir mon père
Dans mes bras
Dans mes bras…
Dans mes bras…
Je n’ai pas vu passer le temps
Je n’ai pas vu tomber l’épaule
Je n’ai pas senti la menace
Dans mes bras…
Dans mes bras…
Dans mes bras…
© tous droits réservés
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10. |
les distances
05:41
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Les Distances
Nous nous sommes arrêtés ici pour construire la maison
A l’abri du tumulte sous le vent favorable
Dans la lumière dorée des soleils et des lunes
Et nous aurons monté la pierre baptisé le linteau dressé la palissade…
Nous nous sommes arrêtés ici pour ralentir le cours des saisons et des choses
Pour planter le noyer et pour regarder grandir nos enfants
Nous nous sommes arrêtés ici pour parler notre langue et cultiver la mer
Mais de ce carré de terre un jour il nous faudra un jour passer la main
Et nous saurons alors malgré tous nos efforts
qu’il ne nous appartenait pas
Les distances nous retiennent
A cheval sur l’échine d’or de la Transaméricaine
Les distances nous reviennent
Poussières d’âme qui tournent encore à travers la plaine
Les distances nous reprennent
Les distances
Nous aurons migré émigrés du riff africain aux terres australes
Traversant les continents Europe Asie Amérique
Bravant tout à la fois la peur et l’inconnu
La rudesse du climat et les mâchoires des prodigieux animaux
Voyageurs fabuleux repoussant l’étendue infinie des steppes
Franchissant les détroits et les mers
Les montagnes et vallées
Jusqu’où serions-nous allés si la terre n’avait pas été ronde
Jusqu’où serions-nous allés si la terre n’avait pas été ronde
Jusqu’où serions-nous allés
Jusqu’où
Les distances nous retiennent
A cheval sur l’échine d’or de la Transaméricaine
Les distances nous reviennent
Poussières d’âme qui tournent encore à travers la plaine
Les distances nous reprennent
Les distances nous reviennent
Jusqu’où serions-nous allés si la terre n’avait pas été ronde
Les distances nous retiennent
Les distances nous reviennent
Les distances
A cheval sur l’échine d’or
A cheval
© tous droits réservés
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11. |
dans le couloir
04:54
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Dans le couloir
Je n’ai pas peur de la nuit
Mais du noir épais et lourd
Du silence des petits bruits
Qui chuchotent tout autour
Les yeux rivés sur le mur
Quand j’y vois virevolter
Des ombres comme des figures
Vite je me cache sous l’oreiller
Laissez-moi la porte ouverte
Une lumière dans le couloir
Je pars à la grande découverte
Sur mon petit nénuphar
Je n’ai pas peur de la mort
Mais de mourir sous le soleil
De tout quitter la vie d’abord
Et de sombrer dans le sommeil
Laissez-moi
La porte ouverte
Une lumière
Dans le couloir
© tous droits réservés
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Jean Louis Bergère Angers, France
JL Bergère est un artiste ovni dans le paysage musical français. D'albums en publications littéraires, il continue à dépeindre les nuances de l'âme, les sentiments diffus, les paysages intérieurs. Entre climats ambiants électriques et acoustiques, ce songwriter angevin à l'écriture lumineuse, à la voix chaude et touchante développe avec une extrême sensibilité un univers aussi fragile que puissant ... more
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